...et du Beaujolais nouveau
IX
Ce vase, ainsi que moi, fut autrefois un douloureux amant;
Avidement il s’est penché vers quelque cher visage.
Cette anse que tu vois à son col,
C'est un bras qui jadis enlaçait un cou bien-aimé.
XX
Comme l’eau du fleuve ou le vent du désert,
Un nouveau jour s’enfuit de mon existence…
Le chagrin ne fit jamais languir ma pensée, à propos de deux jours :
Celui qui n’est pas encore, celui n’est est passé.
XXXV
Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous l’argile,
Sans un intime, un ami, un camarade, une femme;
Veille à ne jamais dire ce secret à personne:
Les tulipes fanées ne refleuriront jamais.
XLVI
O toi dont la joue est modelée sur le modèle des roses sauvages !
Toi dont le visage est moulé comme celui des idoles de la Chine,
Hier ton amoureux regard changea le roi de Babylone
En un fou que le joueur fait manœuvrer sur l’échiquier.
Khayam, Quatrains
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Planches destinées à l'envoi sur enveloppes le 15 novembre.
(A suivre)
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