Voilà une série commencée
il y a environ trois semaineset dont la fin n'est pas programmée .
Le printemps de Rémy Belleau
Avril (début en français moderne)
Avril l'honneur et des bois
Et des mois,
Avril, la douce espérance
Des fruits qui sous le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance.
Avril, l'honneur des prés verts,
Jaunes, pers,
Qui, d'une humeur bigarrée
Émaillent de mille fleurs
De couleurs,
Leur parure diaprée.
...
Avril l'honneur et des bois
Et des mois,
Avril, la douce espérance
Des fruits qui sous le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance.
Avril, l'honneur des prés verts,
Jaunes, pers,
Qui, d'une humeur bigarrée
Émaillent de mille fleurs
De couleurs,
Leur parure diaprée.
...
Rémy Belleau
texte original intégral :
Avril
Avril, l'honneur et des bois
Et des mois,
Avril, la douce esperance
Des fruits qui soubs le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance ;
Et des mois,
Avril, la douce esperance
Des fruits qui soubs le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance ;
Avril, l'honneur des prez verds,
Jaune, pers,
Qui d'une humeur bigarrée
Emaillent de mille fleurs
De couleurs
Leur parure diaprée ;
Jaune, pers,
Qui d'une humeur bigarrée
Emaillent de mille fleurs
De couleurs
Leur parure diaprée ;
Avril, l'honneur des souspirs
Des zephyrs,
Qui, soubs le vent de leur aelle,
Dressent encore es forests
Des doux rets
Pour ravir Flore la belle ;
Des zephyrs,
Qui, soubs le vent de leur aelle,
Dressent encore es forests
Des doux rets
Pour ravir Flore la belle ;
Avril, c'est ta douce main
Qui du sein
De la nature desserre
Une moisson de senteurs
Et de fleurs,
Embasmant l'aer et la terre.
Qui du sein
De la nature desserre
Une moisson de senteurs
Et de fleurs,
Embasmant l'aer et la terre.
Avril, l'honneur verdissant,
Florissant
Sur les tresses blondelettes
De ma dame, et de son sein
Tousjours plein
De mille et mille fleurettes ;
Florissant
Sur les tresses blondelettes
De ma dame, et de son sein
Tousjours plein
De mille et mille fleurettes ;
Avril, la grace et le ris
De Cypris,
Le flair et la douce haleine ;
Avril, le parfum des dieux
Qui des cieux
Sentent l'odeur de la plaine.
De Cypris,
Le flair et la douce haleine ;
Avril, le parfum des dieux
Qui des cieux
Sentent l'odeur de la plaine.
C'est toy courtois et gentil
Qui d'exil
Retire ces passageres,
Ces arondelles qui vont
Et qui sont
Du printemps les messageres.
Qui d'exil
Retire ces passageres,
Ces arondelles qui vont
Et qui sont
Du printemps les messageres.
L'aubespine et l'aiglantin,
Et le thin,
L'oeillet, le lis et les roses,
En ceste belle saison,
A foison,
Monstrent leurs robes écloses.
Et le thin,
L'oeillet, le lis et les roses,
En ceste belle saison,
A foison,
Monstrent leurs robes écloses.
Le gentil rossignolet,
Doucelet,
Decoupe dessoubs l'ombrage
Mille fredons babillars,
Fretillars
Au doux chant de son ramage.
Doucelet,
Decoupe dessoubs l'ombrage
Mille fredons babillars,
Fretillars
Au doux chant de son ramage.
C'est à ton heureux retour
Que l'amour
Souffle à doucettes haleines
Un feu croupi et couvert
Que l'hyver
Receloit dedans nos veines.
Que l'amour
Souffle à doucettes haleines
Un feu croupi et couvert
Que l'hyver
Receloit dedans nos veines.
Tu vois en ce temps nouveau
L'essaim beau
De ces pillardes avettes
Volleter de fleur en fleur
Pour l'odeur
Qu'ils mussent en leurs cuissettes.
L'essaim beau
De ces pillardes avettes
Volleter de fleur en fleur
Pour l'odeur
Qu'ils mussent en leurs cuissettes.
May vantera ses fraischeurs,
Ses fruicts meurs
Et sa feconde rosée,
La manne et le sucre doux,
Le miel roux,
Dont sa grace est arrosée.
Ses fruicts meurs
Et sa feconde rosée,
La manne et le sucre doux,
Le miel roux,
Dont sa grace est arrosée.
Mais moy je donne ma voix
A ce mois,
Qui prend le surnom de celle
Qui de l'escumeuse mer
Veit germer
Sa naissance maternelle.
A ce mois,
Qui prend le surnom de celle
Qui de l'escumeuse mer
Veit germer
Sa naissance maternelle.
Rémy Belleau (1528-1577) ("La Bergerie")
Ton premier dessin c'est du pastel ?
RépondreSupprimerjoli printemps, Miss
Oui, Fifi
RépondreSupprimerM.erci, à toi aussi !
Respirons à fond, regardons au plus profond de nous en communion avec la nature.
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