mercredi, mai 20, 2020

Confin'art (6)

Barrières 







Et rêves de grands  espaces


 Plein ciel.
.
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Et je m’enfonçais
Dans le jour ardent.
Rien ne m’arrêtait
J’allais sans savoir,
C’était un navire
Plutôt qu’un cheval,
C’était un désir
Plutôt qu’un navire,
C’était un cheval
Comme on n’en voit pas,
Tête de coursier,
Robe de délire,
Un vent qui hennit
En se répandant.
Je montais toujours
Et faisais des signes :
« Suivez mon chemin,
Vous pouvez venir,
Mes meilleurs amis,
La route est sereine,
Le ciel est ouvert.
Mais qui parle ainsi ?
Je me perds de vue
Dans cette altitude,
Me distinguez-vous,
Je suis celui qui
Parlait tout à l’heure,
Suis-je encor celui
Qui parle à présent,
Vous-mêmes, amis,
Êtes-vous les mêmes ?
L’un efface l’autre
Et change en montant. »
.
Jules Supervielle (1939).
.

4 commentaires:

  1. Bonjour Marcelle. Ton travail est superbe... je craque tout particulièrement sur le cheval, un animal que j'admire depuis longtemps, je suis encore en train d'en broder, ils reviennent souvent dans mes sources d'inspiration.
    J'espère que tu vas bien ainsi que toute ta famille, passes un heureux week-end d'Ascension, peut être as tu es la joie d'aller fouler le sable de la plage, voire de mettre tes pieds dans l'eau, avant que le littoral ne soit envahi par les parisiens et autres banlieusards. Pourvu qu'ils aient un esprit civique et qu'ils respectent les consignes sanitaires afin que tout le monde puisse participer à ces nouveaux moments de liberté (mêmes surveillée).
    bises et amitiés de Ginette

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    1. Merci, Ginette!

      A la décharge des parisiens (qui ne sont pas tous indisciplinés) cela n'a pas dû être facile pour eux d'être confinés à l'étroit pour beaucoup et sans pouvoir s'aérer comme les personnes qui vivent à la campagne ou en bord de mer (même inaccessible) .
      Beaucoup sont originaires de "la province" et y ont gardé des attaches, outre leur résidence secondaire.

      Il y a eu parfois des actes d'ostracisme regrettables contre eux, comme s'ils étaient des pestiférés , des envahisseurs barbares, alors qu'ils participent à la vie et à l'économie de la région, ce qu'ont rappelé les maires des municipalités où ont eu lieu des incivilités, voire des délits (injures, pneus crevés, voitures ou façades barbouillées, menaces )

      Les pieds dans l'eau... un peu froide actuellement (13 degrés m'a dit une amie )malgré le très beau temps (sécheresse en vue?)

      Amitiés, bon "week-end".


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  2. Belles interprétations, Miss !
    Le pastel te va super bien :-)
    Je vais envoyer ta page à ma petite nièce
    qui aime beaucoup beaucoup les chevaux.
    Bonne après-midi.

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  3. Le pastel te sied en effet!
    Délicieuses cartes. Il n'y a pas à dire mais s'exercer inlassablement porte ses fruits.

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