Souvenir de vacances
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Dentelle bleue
Le musée bigouden, à Pont-L'Abbé présente un ensemble patrimonial très riche:
coiffes, costumes brodés, mobilier breton, archives.
Les costumes brodés féminins ont parfois inspiré des créateurs de mode contemporains .
Autour de la célèbre coiffe bigoudène, des ateliers sont animés par une association de bénévoles passionnés, avec la participation d'Alexia, qui porte toujours cette belle coiffe qui intrigue.
(A propos de ses origines, l'imagination a pu amener certains à ...broder, la hauteur de la coiffe et son tortillon de fil étant soi-disant une réaction à la décapitation des clochers bigoudens pour punir la révolte des "bonnets rouges"au XVII ème siècle)
En réalité, au début du XX ème siècle, par pure question de coquetterie, les femmes qui se faisaient faire une nouvelle coiffe en augmentaient la taille par rapport à la précédente.
A la différence des coiffes normandes, la hauteur et la beauté de la coiffe ne traduisait pas (du moins directement) le statut social de sa propriétaire.
Notons que l'écru était la couleur du deuil et que les femmes le portaient non seulement pour un époux, ou un enfant, mais pour d'autres membres de leur famille, selon des temps codifiés, autant dire qu'elles arboraient étaient tout le temps ces marques de deuil.
Ce jour-là, c'est une démonstration de repassage qui a attiré les visiteurs au musée.
De nombreuses questions ont fusé, auxquelles ont répondu- avec autant de gentillesse que de précision- Alexia et les deux messieurs coiffés de chapeaux bretons chargés de cette démonstration en plusieurs phases:
1- Quelles sont les composantes de la coiffe ?
- Les lacets (=rubans)
- Le dalet (élément qui assure forme et tenue à la coiffe )
Leur récupération permet de restaurer des pièces anciennes.
2- Opérations techniques :
-l'amidonnage (amidon puis cire d'abeille), opération essentielle puisque la coiffe n'est pas structurée par une armature, comme c'est le cas pour les coiffes normandes.
( La durée de maintien dépendait -ou dépend-du temps atmosphérique, l'humidité étant bien sûr néfaste, et des occasions plus ou moins longues de rester coiffée )
-puis passage au bleu pour donner de l'éclat au blanc du dalet .
- et enfin le repassage.
Merci aux bénévoles de cette association et à Alexia pour ce partage de leur passion et de leur savoir-faire!
L'exposition Méheut, brodeur d'images a complété cette intéressante visite.
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Réception de ce mail art : lien ici
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Mon gendre a une tête à chapeau rond et un caractère de cochon, quant à mes petites-filles elles ont de jolies têtes à coiffe. Sur le buffet de leur grands parents dans le sud Finistère il y a les photos de mariage des arrières grands parents : chaque mariée porte une coiffe et pas de la même forme
RépondreSupprimer(Et les petiotes ont aussi beaucoup de caractère)
C'est drôile ce monsieur qui explique tous les secrets de conservation des broderies (la dame semblent crocheter) et qui repasse. Mon père m'avait expliqué que ce sont les hommes qui brodent en Asie, et pourquoi pas, ne sont-ils pas aussi habiles que les femmes ?
RépondreSupprimerJ'ai un torchon brodé du trousseau de ma grand mère qui part en lambeau, je me demande si je ne pourrais pas récupérer le monogramme, mais je ne m'en sens pas le courage...
J'aime beaucoup comparer les deux images du haut, l'une avec les trous en creux et l'autre avec les petites étincelles de lumière
RépondreSupprimerC'est vraiment magnifique ce que tu fais. La passion pour quelque chose donne une belle énergie et de la persévérance. J'admire ton travail
RépondreSupprimerLa grand-mère qui crochète ou brode ressemble à une grand-mère Tipiak (publicité pour couscous et autres semoules)
je me souviens que ma grand mère faisait "cuire" l'amidon Rémy pour l'épaissir... et ces boules de bleu...le monsieur dit qu'il n'est plus vendu en France...
RépondreSupprimerMerci pour les films
kénavo
Merci, Josette.
SupprimerTu aurais aimé cette démonstration (du vécu, pour toi).
As-tu vu, plus haut, le manoir de Kérazan ?
un reportage très documenté et joliment décoré.j'avais à quimper une collègue dont le père était le tailleur en chef de le Minor, elle avait une grande cape noire coupée par lui et brodée dans les ateliers de broderie.un chef d'oeuvre qu'elle ne revêtait que lorsqu'elle ne devrait pas l'ôter...
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